La trajectoire de Le Corbusier - Partie 1

Le Corbusier »: un des rares noms d’architectes du XXe siècle connu du grand public. Il s’agit pourtant d’un pseudonyme, celui que Charles-Edouard Jeanneret se choisit en 1920 pour publier des articles sur l’architecture.
Né en 1887 dans la ville horlogère de la Chaux-de-Fonds (Suisse), le jeune homme se préparait à devenir graveur sur montre. C’était sans compter avec son maître à l’école des Beaux-Arts qui le poussa àdevenir architecte. Dès lors, il voyage, notamment en Orient, aux sources de l’architecture méditerranéenne à laquelle il fera référence toute sa vie. Il se forme aussi chez les grands architectes d’alors, notamment Peter Behrens en Allemagne et les frères Perret à Paris. Il s’installe définitivement dans la capitale en 1920 et commence par construire des maisons qui deviendront des icônes de l’architecture moderne.

Un génie s’éveille.
Il peint chaque jour, la toile étant un espace de recherche plastique qui nourrit son architecture. Il écrit aussi, et théorise – beaucoup – ce qui est un élément clef de sa reconnaissance internationale rapide et durable. Durant l’entre-deux-guerres, il dessine avec son cousin Pierre Jeanneret plusieurs projets d’urbanisme, mais sans commande réelle, de sorte que ces projets ne se concrétisent pas. Il construit peu. Le Pavillon Suisse de la Cité universitaire de Paris (1934) est probablement le chef-d’oeuvre de cette période.
Après-guerre, la France lui donne enfin les moyens de s’exprimer avec la construction des Unités d’habitation de Marseille (Maison du Fada), Rezé, Briey et Firminy. Conçues sur le principe du «Modulor», système de mesures lié à la morphologie humaine basé sur le nombre d’or, elles permettent à Le Corbusier de mettre en oeuvre sa vision du confort et du plaisir dans l’architecture.

La postérité
Deux oeuvres cultuelles lui offrent la postérité : la chapelle de Ronchamp (1953) et le Couvent de la Tourette (1957). Sa renommée internationale s’affirme avec la création de Chandigarh, nouvelle capitale du Pendjab que lui commande Nehrû (1950), conçue comme une ville verte.
Pour lui-même, il réalisera un appartement au sommet d’un immeuble qu’il dessine à Paris (1933) et un modeste mais émouvant cabanon en bord de mer, au Cap Martin (1952), où il perd la vie, le 25 août 1965, dans cette Méditerranée qu’il aimait.
Bien sûr, ses idées en urbanisme, qu’il convient de replacer dans leur siècle, présentent des solutions parfois extrêmes, mais la valeur et l’émotion de son architecture restent un des plus beaux exemples d’engagement architectural qui marie à la fois peinture, sculpture et architecture.

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Auteur(s) : 
URCAUELR
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Auteur
URCAUELR
Catégorie
Vidéo / Podcast
Date de parution
19/06/2014
Thématiques
Architecture
Urbanisme
Public cible
Tout public

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