Et si la cabane devenait une maison ? Ses avantages : auto-construction possible, remploi de matériaux de récupération, évite l’endettement pour son propriétaire. Et pas que. Et quel atout en faveur de la transition énergétique ! Il n’est pas des moindres lorsque l’on sait que la construction classique en occident produit environ 40% des émission de CO2 et des déchets, engendre une consommation énergétique à part égale.
Liberté et symbiose avec l’environnement, retour aux fondamentaux, tels sont les valeurs que défend Guillaume Salvert, inventeur de la Figue. Son nom, la micro-habitation la doit à sa forme qui rappelle le volume arrondi du fruit violet. Tout en elle porte à la poésie, y compris sa vêture de plaques de peuplier déroulé cousues entre elles. Épousant les courbes, cette peau pèle, ondule et se pare d’une teinte d’argent au fil temps, comme le font les bardeaux d’épicéa.
Le peuplier, dont culture est reconnaissable aux abords de la Garonne, nous l’associons aux légères boîtes en bois clair protégeant nos fromages, au bâtonnet de l’allumette également. Mais pas comme matériau de construction ! Pourtant, déroulés, les cernes de son bois servent aussi à fabriquer des plaques de contre-plaqués, choisies minces pour leur souplesse ou pour la beauté du fil du bois. En couverture, ce bois, dont fibres sont laissées intactes pendant le déroulage des cernes, est tout à fait durable dans le temps pour peu que l’on prenne soin d’éviter toute forme où l’eau stagne – comme pour le bardeau.
Pour donner le galbe de la Figue et porter sa vêture aérienne, une structure légère empruntée à la vannerie et à l’habitat vernaculaire utilise des perches de bois ligaturées entre elles. Voyez plutôt Guillaume Salvert à l’œuvre dans ces deux reportages :
Insolite : habiter dans une "figue"! de La Maison Écologique
Le magazine « La Maison Écologique » y consacre également un article dans son n°104 du printemps 2018.
