Collecteur
discret d’un vaste chevelu, d’un bassin versant disproportionné,
la ribère reçoit l’eau superficielle et souterraine de son
impluvium. Lieu de fraîcheur, domaine de l’eau (coulante et miroitante)
de la brume, de la rosée, du gel et de la glace.
La ribère matérialise un effet de couloir topographique et écologique,
donc visuel et paysager.
C’est un univers plat, ouvert mais compartimenté, rectiligne et
sinueux.
Une zone fréquemment inondable aux bas-fond localement très humides
(“Barthes”). Les confluences principales (“isles”) ou
secondaires (“anglades”) ouvrent ponctuellement le séquencement
des parcelles bordées de fossés, de digues et de casiers d’étalement
des crues, surmontés ou non de leur ripisylve.
La
ribère est composée de sols alluviaux, récents et hétérogènes
(limoneux, sableux, graveleux mais aussi argileux), globalement neutres, profonds
et humifères : terres franches, terres de rivière, graves. C’est
le domaine de l’Aulne, du Frêne et du Saule, mais aussi du peuplier
noir d’Italie et du chêne pédonculé ; un paysage traditionnellement
de bocage : ripisylve, boisements riverains, prairies humides que remplacent
aujourd’hui cultures irriguées (maïs et soja) et peupleraies.
De grands plans d’eau ont été généralement
aménagés en tête de bassin versant (réservoirs d’irrigation,
lacs de baignades).
La Ribère accueille de nombreux “villages-centres” et “bourgs-centres”
(dont les Bastides). Les moulins à eau sont très nombreux et l’un
des éléments essentiel de la Ribère (un tous les 3 kms
de rivière, en moyenne). De nombreuses chaussées conservent leur
moulin et le vestige d’un canal d’amené. En terme de patrimoine,
on rencontre également de très nombreux ponts de tous types, et
quelques châteaux-forts ou remaniés. La mercadère (voie
marchande) et la Poutge, plus discrète, sillonnent la ribère,
axe “naturel” de communication.
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